Léon Flameng

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Informations :

  • Né le 30-04-1877 à Paris
  • Décédé le 02-01-1917 à Ève
  • Discipline : Cyclisme sur piste

Biographie :

Si l’on voulait synthétiser la vie de Léon Flameng, on pourrait dire de lui qu’il est triple médaillé olympique, auteur d’un précis de botanique, et qu’il fut pilote d’avion spécialisé dans les bombardements nocturnes pendant la Première Guerre mondiale. J’imagine votre stupéfaction devant ces trois vies. Malheureusement, tout n’est pas beau dans cette histoire. Rembobinons sa vie.

Un papa artiste

C’est le 30 avril 1877, à Paris, que le petit Léon Flameng voit le jour. Il est le fils de Marie-Auguste Flameng, un peintre qui a connu un certain succès pour ses paysages et ses marines (un genre artistique représentant la mer et les scènes maritimes).

Bateaux de pêche à Cancale de Marie-Auguste Flameng

Bateaux de pêche à Cancale (1876), musée des Beaux-Arts de Pau

Comment aurait-il peint les différentes vies de son fils ? On ne le saura jamais car il décède en 1893, trois ans avant les exploits de son fils aux Jeux Olympiques d’Athènes.

Trois couleurs autour du cou

Le grand cirque des Jeux Olympiques décide de poser ses valises à Athènes en 1896, pour sa première édition dite de l’ère moderne. C’est dans cette ville, sur le vélodrome du Phalère, qu’un artiste va écrire une partie de son histoire.

Le 8 avril 1896, Léon Flameng entre en piste. Il devient champion olympique du 100 kilomètres. Cette course est l’un des moments forts de cette olympiade, et mérite à elle seule un article dédié (à lire bientôt). Pas rassasié de sa médaille d’or, il ira conquérir deux autres médailles le 11 avril. Une médaille d’argent sur l’épreuve du 10 kilomètres et une médaille de bronze en vitesse individuelle, deux courses remportées par son compatriote Paul Masson.

Timbre du Tuvalu représentant Léon Flameng

Timbre de Tuvalu – 2016

Son père aurait sans doute réalisé un magnifique tableau le représentant avec ses récompenses et son vélo.

Du vélo à la botanique

À la suite des JO, Léon Flameng semble tourner la page du vélo. Il décide alors de se lancer dans un autre domaine : l’écriture. Le succès semble mince, la seule trace d’une publication éditée étant celle-ci : Précis de botanique à l’usage des candidats aux écoles nationales d’agriculture, consultable sur le site de la BnF.

Un héros de guerre

Le 17 décembre 1903 est un jour historique dans l’histoire de l’aviation. C’est à cette date que le Wright Flyer devient le premier avion à effectuer un vol motorisé. On peut imaginer qu’à cette époque, ce succès eut un écho mondial. Cet exploit a-t-il donné naissance à une vocation chez Léon Flameng ? Ou bien est ce les impératifs de la guerre qui le poussèrent vers cette voie ? On ne le sait pas, mais c’est ici que commence le troisième chapitre de sa vie, chapitre qui sera malheureusement le dernier.

Titulaire d’un brevet de pilote militaire obtenu en 1916, il intègre l’escadrille F25 en tant que sergent-pilote. Afin de limiter les pertes, cette escadrille se spécialise au fil des mois dans les bombardements nocturnes . C’est donc en tant que pilote de bombardier que Léon Flameng va se battre pour la France et qu’il va aussi lui donner sa vie. Le 2 janvier 1917 marque sa dernière aventure : son avion est abattu à Ève, dans l’Oise… A la suite de sa mort, il obtiendra la croix de guerre à titre posthume.

Le 5 décembre 1918 sort le 108ème numéro de La guerre aérienne illustrée, l’introduction du chapitre dédié à notre héros dans la rubrique « Les héros disparus » va servir de conclusion à cette histoire : « Léon Flameng, un brave soldat et un brave cœur ! Un des ces hommes frappés à l’antique qui forcent l’admiration de tous et qui, disparus, laissent chez ceux qui les ont connus un souvenir que rien n’efface« .

La guerre aérienne illustrée - numéro 108

La Guerre Aérienne illustrée – N°108

Palmarès :

1896 - Athènes

Cyclisme sur piste

  • or 100 km - 08-04-1896
  • argent 10 km - 11-04-1896
  • bronze Vitesse individuelle - 11-04-1896

Pour plus d'informations :

Wikipédia

Olympics