Cyclisme sur piste

100 kilomètres aux Jeux Olympiques de 1896

🗓️ 08-04-1896

📍 Vélodrome de Néon Phaléron

Podium :

Léon Flameng

🇫🇷

Yeóryios Koléttis

🇬🇷

Déroulé :

Une tempête de vent, 20 000 spectateurs, la famille royale, une piste de 333,33 mètres, 100 kilomètres à parcourir et 19 concurrents prêts à en découdre pour franchir la ligne en premier. Voilà la situation telle qu’elle se présente au vélodrome du Phalère en ce début d’après-midi du 8 avril 1896.

Une audience royale

Les Jeux Olympiques d’Athènes ont commencé depuis trois jours. C’est en ce jour que le roi de Serbie a décidé de se rendre en Grèce pour assister à cette grande fête. Il débarque avec son clan au port du Pirée, accueilli par la famille royale grecque.

C’est aussi le jour où se déroule l’épreuve du 100 kilomètres en cyclisme sur piste. Il s’agit d’un grand événement, comme en témoigne le correspondant du journal Le Vélo : « Dès le matin, des nuées de cyclistes venant de toutes les régions de la Grèce, sans compter nombre d’étrangers, sillonnent la route d’Athènes à Phalère. »

Nos VIPs viennent aussi assister au spectacle, bien installés dans la tribune royale. Toujours selon le correspondant du journal Le Vélo : « Dès midi, les loges du vélodrome, superbement décorées et pavoisées aux couleurs grecques mêlées aux pavillons de toutes les nations étrangères, les promenoirs qui séparent les tribunes de la piste sont combles. »

Au total, ce sont près de 20 000 spectateurs qui encerclent l’arène.

Ils étaient 19…

L’arène, c’est une piste de 333,33 mètres de long sur 7 mètres de large. Cette piste, il va falloir en faire 300 tours pour atteindre les 100 kilomètres. 300, c’est beaucoup. Ça me fait penser à la piste d’athlétisme du stade Vallier à Marseille, qui, elle, fait 250 mètres et dont la légende locale sur Strava a fait plus de 1 400 tours… Bref, ici, ils sont 19 à vouloir devenir la légende locale : des Français, des Anglais, des Autrichiens, des Allemands et des Grecs.

Conformément au règlement de l’International Cyclist Association, les concurrents sont placés sur la ligne de départ selon un tirage au sort. À 13 heures, le départ est donné sous une météo peu clémente : une tempête de vent assiste, elle aussi, à la course.

Départ du 100 kilomètres aux Jeux Olympiques d'Athènes en 1896

Départ du 100 kilomètres – The Olympic Games, Athen/Leipzig 1896, Bd. 2, S. 76

… et il n’en resta que deux

La cause des abandons est inconnue, mais au 60ème kilomètres, il ne reste plus que deux conccurents, le français Léon Flameng et le grecque, Yeóryios Koléttis. Au bout d’un effort de 3h 8min 19 sec, Léon Flameng franchit la ligne en vainqueur, laissant son dernier adversaire, Yeóryios Koléttis, 14 tours derrière lui — soit près de 4 kilomètres d’écart.

Pour plus d'informations :

Olympics

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